Barbara Salomé Felgenhauer, Devenir un corps d'eau (performance au Lac Saint-Jean, 2024 - Résidence au Centre Bang. Photo Aliki Christoforou
Barbara Salomé Felgenhauer en résidence au Centre Bang, 2024
Barbara Salomé Felgenhauer, Matrices, 2024 - Résidence au Centre Bang
Barbara Salomé Felgenhauer, Et si Bernadette avait rêvé l'obscur, 2024 - Résidence au Centre Bang

Barbara Salomé Felgenhauer au Centre Bang

Dans le cadre du partenariat entre le BPS22 et le CALQ (Conseil des Arts et des Lettres du Québec), l’artiste belge Barbara Salomé Felgenhauer est en résidence, d’août à novembre 2024, au Centre d’art actuel Bang, à Saguenay (Québec). La résidente poursuit ses recherches et expéri­men­ta­tions pluridis­ci­plinaires sur les mythes fondateurs de notre civilisation.

Barbara Salomé Felgenhauer poursuit, dans cette résidence, ses réflexions sur un projet de Laboratoire des nouvelles mythologies. Entre recherches et expéri­men­ta­tions trans­dis­ci­plinaires sur nos mythes fondateurs, ce projet questionne nos récits ainsi que la langue avec laquelle ils sont racontés et leurs influences dans notre manière de faire société. 

Con­crète­ment, l’artiste travaille sur une série de pho­togra­phies Et si Bernadette avait rêvé l’obscur, entamée en Belgique et qu’elle perpétue sur le territoire québécois à la recherche des répliques de la grotte de Notre-Dame de Lourdes. Elle expérimente et cherche de nouvelles formes plastiques pour le Manifeste du Laboratoire des nouvelles mythologies.

En lien avec le territoire, elle mène une recherche ayant comme point de départ l’étymologie du nom de la rivière de Chicoutimi, Saguenay”. Elle a été interpellée par une des traductions française possible : Jusque-là où l’eau est profonde”, la profondeur de l’eau étant une sorte d’indicateur, un endroit obscur où on ignore ce qui s’y trouve. Pour l’artiste, ces endroits obscurs sont des terrains fertiles pour la création qui font directement écho au pouvoir-du-dedans dont parle Starhawk dans son livre J’ai rêvé l’obscur et qui l’accompagne depuis 2020. 

Barbara Salomé Felgenhauer documente la rivière au moyen de pho­togra­phies et fouille dans les archives historiques de la région. Elle se penche à la fois sur la symbolique de l’eau comme source de vie originelle, vectrice de mémoire planétaire et figure spirituelle. Et plus spé­ci­fique­ment, à la rivière Chicoutimi en tant que corps aujourd’hui totalement domestiqué par l’industrie hydroélec­trique et contrôlée arti­fi­cielle­ment depuis plus d’un siècle.

Retrouvez le travail de Barbara sur son site et son compte Instagram.