Cassette Diary

Tandis qu’Europunk occupait le BPS22, Aki Onda, musicien japonais praticien du field recording, intervenait dans le seul espace feutré laissé vide pour son intervention.

Connu pour ses cassette memories par lesquelles il livre un journal intime construit d’ambiances sonores enreg­istrées sur des cassettes, puis mixées, Aki Onda (Nara-Japon, 1967) est musicien, compositeur, producteur, photographe et artiste visuel. Muni d’un micro, il parcourt le monde, compile ses enreg­istrements, les sample, les module, les superpose. Son travail sonore est essen­tielle­ment basé sur une exploration poussée des pos­si­bil­ités d’un outil a priori banal et limité qu’il élève au rang d’in­stru­ment : le dictaphone ou walkman enreg­istreur. Son œuvre est une métaphore de la mémoire humaine et de ses imper­fec­tions, où le temps intervient de manière mystérieuse et dif­fi­cile­ment contrôlable pour distordre et flouter les souvenirs.

L’ex­po­si­tion, proposée au BPS22 à l’ini­tia­tive de La Médiathèque de Charleroi, présentait une sélection des cassettes reliquaires ; autant de fragments de mémoire révélant, par leur cus­tomi­sa­tion ou taggage, les lieux dont ils sont empreints. Une performance au BPS22 ainsi qu’un workshop de l’artiste au Wiels appuyaient son exposition.