Teresa Margolles, Te alineas o te alineamos, 2019, BPS22 © Leslie Artamonow
Teresa Margolles, Trocheras con piedras, Piedra de Venezuela, 2019, BPS22, ©Leslie Artamonow
Teresa Margolles, Improntas de la calle, 2019, BPS22, ©Leslie Artamonow
Teresa Margolles, Pesquisas (détail), 2016. Courtesy de lartiste et de la Galerie Peter Kilchmann, Zurich. © Leslie Artamonow
Theresa Margolles, 1 tonne Forges de la Providence, Charleroi, 2019, ©Leslie Artamonow
Teresa Margolles, wila patjharu sobre la sangre sur le sang, 2016, La Paz, Bolivie, Collection privée, Mallorca, Espagne, ©Leslie Artamonow
Teresa Margolles, Golden Palace, 2019, Charleroi, Belgique, Production BPS22, ©Leslie Artamonow

Teresa Margolles

TU T'ALIGNES OU ON T'ALIGNE

Exposition

Le BPS22 présente la première exposition personnelle de Teresa Margolles en Belgique. Originaire du Mexique, elle a construit son travail en réaction à la violence qui ravage son pays et témoigne de la réalité sociale qui en découle.

En 2007, Teresa Margolles réalise l’oeuvre Decálogo. Dans l’Ancien Testament, le Décalogue désigne les dix com­man­de­ments gravés ” du doigt de Dieu ” dans la pierre. Celui de Teresa Margolles est composé de dix messages laissés par des nar­co­trafi­quants lors d’assassinats.

Tu t’alignes ou on t’aligne est le 8e com­man­de­ment de ce Decálogo. Gravé sur la plus grande cimaise du Musée, il évoque le contexte mexicain où la loi est édictée par des bandes organisées, mais suggère également d’autres formes d’asservisse­ment comme la sub­or­di­na­tion aux lois du marché. Titre de l’ex­po­si­tion, la menace résonne sur l’ensemble des pièces présentées comme un aver­tisse­ment et un ques­tion­nement sur les formes de soumission et de résistance.

La première partie de l’ex­po­si­tion témoigne de la violence - physique, économique, psy­chologique - subie par des femmes, tout en soulignant les divers modes de résistance qu’elles y opposent. Charleroi est au centre des nouvelles productions de la seconde partie de l’ex­po­si­tion. Teresa Margolles a été saisie par le paysage qu’offrent les vestiges industriels, les bâtiments et commerces abandonnés ou en cours de destruction. Elle a conçu des pièces qui témoignent tant du déclin économique de la ville que de sa mutation en cours qui produit aussi son lot de laissés-pour-compte. Elle a ainsi réalisé un travail par­tic­i­patif avec des personnes rencontrées dans la rue. Par la présence de leur visage et leurs paroles dans le Musée, elle tend à leur rendre une forme de dignité et combat la banal­i­sa­tion de l’exclusion sociale.

Commissaire: Nancy Casielles

Exposition : 28.09.2019 > 05.01.2020