Le dess(e)in de SéchasConférence Apéro
- Conférence
L’Histoire de l’art a longtemps opposé le dessin à la peinture. Le premier était considéré comme le lieu du trait, de la bichromie (la couleur du trait et celle du papier) et de la séparation ; la seconde, de la touche, de la couleur, et du recouvrement. C’est, de manière très schématique, l’opposition entre le néo-classicisme et le romantisme, entre Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867) et Eugène Delacroix (1798-1863).
Jugeant, dans un premier temps, la peinture bourgeoise, prétentieuse et donc dépassée, Séchas a d’abord privilégié le dessin, non pour lui conférer un statut artistique prestigieux, fruit d’une virtuosité technique, mais au contraire pour en assumer la spontanéité et l’apparente simplicité. Il a alors développé un style très personnel, à l’exécution rapide, rappelant parfois les dessins d’Henri Matisse (1869-1954). Par la suite, il a utilisé les diverses possibilités techniques de son époque (sculpture, installation, néon, vidéos) pour développer une conception « étendue » du dessin, qu’il partage avec d’autres artistes, comme Diogo Pimentão, Franziska Furter ou Žilvinas Kempinas, et dont la conférence esquissera un panorama.
Le dess(e)in de Séchas
Par Pierre-Olivier Rollin, directeur du BPS22 et commissaire de l'exposition d'Alain Séchas
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