Alain Séchas

1955 (FR)

Né à Colombes, en France, Alain Séchas s’est fait connaître, durant les années 80, au sortir de ses études à l’école supérieure normale des arts appliqués de Paris où il a appris le dessin. Il est rapidement défendu par la galerie Chantal Crousel, à Paris, et par la galerie Albert Baronian, à Bruxelles, et participe à des expositions d’importance en France et à l’étranger. Durant cette période, il est professeur de dessin dans l’enseignement secondaire, d’abord dans la région de Metz puis dans la capitale française ; une activité qu’il exerce jusqu’en 1996, date à laquelle il est invité à représenter la France à la Biennale de São Paulo, au Brésil. De ses années d’enseignement, l’artiste dit avoir retenu la nécessité de renouveler son travail pour motiver en permanence ses classes et la facilité à passer d’une technique à une autre, afin de pouvoir transmettre celle qui réponde le mieux aux aspirations de chaque élève.

Bien que pluridis­ci­plinaire, son travail repose fon­da­men­tale­ment sur la pratique du dessin, art de la ligne”, que l’histoire de l’art oppose tra­di­tion­nelle­ment à l’art de la touche”, propre à la peinture. Il s’inspire aussi bien du dessin de presse, de la caricature, de la bande dessinée qu’aujourd’hui des pub­li­ca­tions sur les réseaux sociaux. Sa rapidité d’exécution et la fluidité de son geste lui permettent de donner souplesse et vitalité aux figures qu’il campe en quelques lignes. Priv­ilé­giant les lignes de contour, il construit des silhouettes aux formes galbées (chats et martiens) et organise l’espace autour d’elles. Les sculptures et instal­la­tions ultérieures sont alors une sorte de dessin en volume”, soit une extension en trois dimensions de ses dessins.

Vers 2005, Alain Séchas se détourne de la sculpture et de ses célèbres chats ; promesse qu’il ne tiendra que par­tielle­ment, puisque ces derniers réap­pa­raîtront ponctuelle­ment dans son travail. La fabrication longue et laborieuse de ses sculptures ne cor­re­spondait plus à son besoin de rapidité dans le processus créatif. Il redécouvre alors la peinture qu’il avait rejetée à ses débuts. Toutefois, au fil du temps, la peinture est revenue dans son œuvre, d’abord comme décor ou accessoire de la sculpture –notamment sous forme de peintures murales ou de toiles peintes– pour en devenir le médium. Il explore alors ce nouveau” médium, dans une sorte de plaisir jubilatoire, passant d’un style à l’autre, de l’abstraction géométrique ou lyrique à la peinture figurative, multipliant les techniques et les supports en fonction des séries qu’il développe.

En 2024, l’artiste voit sa première grande rétro­spec­tive muséale en Belgique s’ouvrir au BPS22 avec Je ne m’ennuie jamais… présentant des pièces issues de ses premiers pas dans le monde de l’art comme ses créations les plus récentes inédites.