Charif Benhelima

1967 (BE)

Diplômé de l’Institut supérieur Sint Lucas (Bruxelles, 1990-1995) et, en pho­togra­phie doc­u­men­taire, de l’In­ter­na­tion­al Center of Photography - ICP (New York, 1999-2000), Charif Benhelima est un artiste photographe belge qui vit et travaille à Anvers.

Le travail pho­tographique de cet artiste se décline essen­tielle­ment autour d’une quête identitaire, nourrie de son passé d’orphelin, d’un père immigré marocain, installé à Bruxelles, et d’une mère belge, disparue alors qu’il était enfant. L’absence parentale et le sentiment de déracin­e­ment qui en découle sont le moteur de sa démarche artistique. Toutefois, bien qu’au­to­bi­ographique, son œuvre tire sa grande force de sa portée universelle.

Si Benhelima choisit la pho­togra­phie, c’est notamment parce qu’il n’a jamais eu assez de photos de famille pour constituer un album personnel. Cette absence de matéri­al­i­sa­tion l’a poussé à construire – de façon poétique - sa propre histoire au travers de la vie des autres.

Depuis 1999, il travaille prin­ci­pale­ment avec un Polaroid 600, à contre-courant de la profusion d’images numériques. Il cherche à rendre visible ce que l’on garde invisible et, dans sa démarche, le processus est aussi important que le concept ou l’esthétique.

De 1990 à 1999, il traite du sentiment d’être un étranger avec Welcome to Belgium qui regroupe 4 séries de pho­togra­phies, des photos de famille, des décrets, des textes de l’artiste et un document historique. De 1999 à 2001, il réalise Harlem on my mind – I Was, I Am qui aborde la situation des Afro-Américains à New York. En 2003, il commence le projet Semites sur ses origines arabo-séfarades.

Il développe générale­ment ses projets sur de longues périodes en ques­tion­nant per­pétuelle­ment l’identité, la mémoire et l’histoire.