Jota Castro a d’abord suivi une formation en Droit et en Sciences politiques avant de mener une carrière de diplomate pour les Nations Unies et l’Union Européenne. C’est à la fin des années 90 qu’il a renoncé à son métier et a commencé à développer son travail artistique. Il considère toutefois que ce cursus constitue réellement sa « formation artistique ». Ces différentes activités professionnelles lui ont donné une connaissance profonde du monde politique et une habileté particulière à aborder les grands problèmes d’actualité : il réalise des sculptures, des installations ou des évènements liés aux problématiques économiques, sociales et politiques actuelles.
Il serait pourtant faux de réduire l’œuvre de Jota Castro au seul « art politique ». L’enjeu est plutôt de dévoiler le pouvoir des discours (textes et images) en plaçant souvent le langage et les signes visuels au centre de sa pratique artistique. L’association de noms propres, la retranscription de débats politiques, la référence à l’histoire de l’art, les jeux de mots ou les sentences en forme de slogan, sont davantage utilisés pour induire le trouble et l’ambiguïté chez le spectateur que la confirmation d’une pensée établie.
Jota Castro utilise l’art à des fins critiques en proposant des interventions parfois polémiques, en rupture parfois brutale avec la vérité d’un discours idéologique. Il réinterprète, non sans humour, les codes visuels ou linguistiques, s’approprie des images ou expressions préexistantes. Et n’hésite pas à mettre en image des situations connues.
