En référence à l’ouvrage Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique publié en 1982 par l’écrivaine et militante écofémin­iste Starhawk, les pho­togra­phies de Barbara Salomé Felgenhauer, issues de son projet J’ai rêvé l’obscur, figent les man­i­fes­ta­tions du cosmos et de la terre.

Le bois (2020) rend compte d’une volonté de produire une image « anthro­pofuge », où toute présence humaine demeure absente. À rebours d’une approche anthro­pocen­trée des phénomènes physiques, l’artiste saisit les qualités visuelles, formelles et chro­ma­tiques de la nature – une nature toute en nuance qui agit sans cesse selon ses propres lois. L’artiste semble considérer la nature en termes de ressenti personnel et de con­sci­en­ti­sa­tion, le paysage se définissant d’abord – et avant tout – comme un espace perçu avec lequel une osmose doit être construite.

Aux confins du féminisme, du paganisme, de l’écologie et de la fiction, les pho­togra­phies de Barbara Salomé Felgenhauer nous rappellent l’urgence de rétablir les liens d’équilibre entre l’homme, la femme et leur milieu naturel vital.

  • Date 2020
  • Technique Photographie marouflée sur aluminium
  • Copyright Collection du BPS22 - Photo : Leslie Artamonow
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