Banks Violette, Not yet titled/(broken screen), 2008, Courtesy Maureen Paley (Londres). Photo Leslie Artamonow

Banks Violette, Not yet titled/(Budweiser triptych), 2011, Courtesy Galerie Thaddaeus Ropac (Londres, Paris, Salzburg, Séoul). Photo Leslie Artamonow

Banks Violette, Not yet titled/(Reagan Youth-Vol.2), 2019, Courtesy de l’artiste et Gladstone Gallery. Photo Leslie Artamonow

Banks Violette

THE BEES MADE HONEY IN THE LION'S SKULL (2005-2023)

Exposition

Du 10 février au 5 mai 2024, l’artiste américain Banks Violette (1973) investit l’ensemble des espaces du BPS22 à l’occasion d’une exposition majeure qui marque le grand retour de cet (ex-) enfant terrible de l’art con­tem­po­rain. Une quarantaine d'œuvres historiques, dont des instal­la­tions mon­u­men­tales, côtoie ses nouvelles créations récemment réalisées avec la célèbre maison de mode Celine.

Banks Violette est né, vit et travaille à Ithaca, au nord de l'État de New York. Après un premier job de tatoueur à Hawaï, il se fait connaître, à partir du milieu des années 2000, pour des sculptures min­i­mal­istes de grand format et de larges instal­la­tions qui font souvent référence à des espaces de performance ou de théâtre.

En 2014, il quitte New York pour revenir à Ithaca et traverse des cycles successifs de dépendance et de sevrage à l’héroïne. Après avoir produit des dessins au graphite sur papier où se manifeste sa technique virtuose, il revient enfin à la sculpture monumentale et vient de présenter, dans plusieurs boutiques de la maison de mode Celine, 14 œuvres conçues comme des auto­por­traits (“cette chose qui s’effondre dans un coin et s’évanouit” dixit Banks Violette).

L'œuvre de Banks Violette fait preuve d’une grande cohérence. Toutes ses pièces sont composées essen­tielle­ment de métaux, de miroirs, d’objets recouverts de sel, d’écrans noirs et de tubes flu­o­res­cents blancs. Et l’artiste opère un contraste esthétique constant entre le noir et le blanc ; un contraste qui trouve un écho particulier dans cette exposition qui explore les oppositions bruit/​silence, présence/​absence, romantisme gothique/​minimalisme, etc. 

Derrière les aspects très formels des œuvres se dévoilent les zones les plus obscures de la société américaine. Car au lieu de procéder à une représen­ta­tion objective de faits, l’artiste convoque l'imagerie inhérente à la culture populaire US et aux sous-cultures con­tem­po­raines pour créer des expériences esthétiques nouvelles. C’est par­ti­c­ulière­ment le cas avec la culture metal (heavy metal, death metal, doom, drone, etc.) dont il récupère la puissance esthétique et la restitue de façon personnelle dans plusieurs grandes installations.

Les œuvres de Banks Violette exposées au musée appa­rais­sent dans l'exposition comme la nouvelle expression sombre et angoissante d'une critique sociale radicale.

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Commissaire : Pierre-Olivier Rollin
Exposition du 10.02.2024 au 05.05.2024
Vernissage le 09.02.2024 dès 19:00

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