Margaret Harrison, "Captain America II", 1997. Courtesy Nicolas Krupp, Basel Photo: Serge Hasenböhler
Margaret Harrison. Danser sur les Missiles ©Leslie artamonow
Margaret Harrison, "Marilyn", 1998. Courtesy ADN Galeria, Barcelone Photo: Fred Dott
Margaret Harrison, "Banana Women", 1971, Collection Tate ©Leslie Artamonow
Margaret Harrison. Danser sur les Missiles ©Leslie artamonow
Margaret Harrison, "Scent of Identity. Magnin Store San Francisco II", 1993, Courtesy de l'artiste et ADN Galeria, Barcelone (Détail) ©BPS22
Margaret Harrison, The Last Gaze, 2013 Peinture à l’huile, collages et miroirs vintages, © Leslie Artamonow
Margaret Harrison, Good Enough to Eat, 1971 Aquarelle, gouache et graphite sur papier, ©Leslie Artamonow
Margaret Harrison, Greenham Camp, 1989-2013 Photographies, panneaux en zinc, miroirs © Leslie Artamonow
Margaret Harrison, "The Last Gaze", 2013, Middlesbrough Collection at Middlesbrough Institute of Modern Art (Détail) ©BPS22
DANSER SUR LES MISSILES, Vue de l'exposition Margaret Harrison au BPS22, 2021. Photo Leslie Artamonow
DANSER SUR LES MISSILES, Vue de l'exposition Margaret Harrison au BPS22, 2021. Photo Leslie Artamonow

Margaret Harrison

DANSER SUR LES MISSILES

Exposition

Figure influente de l’art féministe en Grande-Bretagne, Margaret Harrison (1940, Yorkshire) mène, depuis plus de 50 ans, une réflexion croisée sur les notions de classe et de genre. Pratiquant art et activisme, cette artiste s’attache à rendre visibles les formes de domination qui se manifestent dans les sphères pro­fes­sion­nelles et domestiques, tout comme dans l’histoire de l’art et la culture populaire. Des figures de super-héros issus des comics nord-américains à l’Olympia de Manet, elle défie avec humour les structures de pouvoir véhiculées par la société et les médias, tout en reprenant à son compte des stratégies du grotesque comme l’exagération, la parodie et la subversion.

Nourrie de con­sid­éra­tions sociales et politiques, sa pratique est également doc­u­men­taire. Élevée dans une Angleterre berceau des mouvements syndicaux, de l’étab­lisse­ment des droits des tra­vailleurs, et des suf­fragettes qui inventèrent la désobéis­sance civile en tant qu’outil de combat pour les droits des femmes, Margaret Harrison s’inscrit naturelle­ment dans la continuité de ces luttes, mettant son travail artistique au service du féminisme. 

Plusieurs de ses instal­la­tions, basées sur des pho­togra­phies, des interviews et des images produites par les médias de masse, proposent une réflexion soci­ologique sur les conditions de travail des femmes suite à la crise indus­trielle des années 1970 en Grande-Bretagne, les violences domestiques ou encore l’armement nucléaire. 

Le titre de l’exposition, Danser sur les Missiles, fait ainsi référence au Greenham Common Women’s Peace Camp (1981 – 2000), un campement essen­tielle­ment constitué de femmes qui protes­taient paci­fique­ment contre l’installation de missiles nucléaires américains sur la base de la Royal Air Force Greenham Common, au sud de l’Angleterre. En 1982, 30.000 d’entre elles se mobil­isèrent pour une marche. Elles formèrent, en se tenant les mains, une chaine qui encerclait les 15 kilomètres du périmètre du camp militaire, avant de s’y introduire et de danser jusque sur les silos abritant les têtes de missiles.

L’exposition met en avant, pour la première fois en Belgique, la diversité de pratiques (instal­la­tions, peintures, dessins et textes) de Margaret Harrison qui, à 81 ans, continue d’affirmer que l’art doit être politique, sinon rien !”, une façon de continuer à danser sur les missiles…

Commissaire : Fanny Gonella, Directrice 49 Nord 6 Est - FRAC Lorraine

EXPOSITION : 20.02 > 23.05.2021

Une exposition produite par 49 Nord 6 Est - FRAC Lorraine (Fonds Régional d’Art Con­tem­po­rain à Metz), en col­lab­o­ra­tion avec le BPS22 Musée d’art de la Province de Hainaut.

Chargement en cours...