Monica Bonvicini

1965 (IT)

Monica Bonvicini a étudié à l’Université des Arts de Berlin (1986-1990) et au California Institute of the Arts de Los Angeles (1991-1992). Apparue au milieu des années 1990, son œuvre la propulse rapidement sur la scène artistique inter­na­tionale et elle obtient, en 1999, le Lion d’or à la Biennale de Venise. Prin­ci­pale­ment connue pour ses grandes instal­la­tions, l’artiste pratique également le dessin, la sculpture, la pho­togra­phie et la performance. Sans être par­tic­i­pa­tives, ses œuvres impliquent souvent le corps du spectateur et son rapport à l’espace. Ses œuvres remettent en question le sens de la création artistique, l’ambiguïté du langage, les limites et les pos­si­bil­ités attachées à l’idéal de liberté.

Dans les années 1990, ses œuvres analysent de manière critique l’architecture, ses codes et ses représen­ta­tions en termes de sexualité. À partir des années 2000, l’artiste s’intéresse à d’autres formes de domination, comme la pratique du sado­masochisme et fait apparaître, dans ses œuvres, le cuir, les chaines en acier, le verre éclaté… Elle questionne, parfois avec violence, les structures tra­di­tion­nelles du pouvoir qui régissent les rapports homme/​femme et déconstruit, de façon méthodique, les systèmes de valeurs sociales, culturelles et iden­ti­taires. S’attaquant aux conventions patri­ar­cales et socio­cul­turelles, elle s’inscrit dans l’héritage des mouvements féministes des années 1970.