Monica BONVICINI, "Moore Oklahoma 2013", 2017, collection de la Province de Hainaut. Courtesy the artist and Galleria Raffaella Cortese, Milan © SABAM Belgium 2022. Photo : Donald Van Cardwell

Monica Bonvicini

Moore Oklahoma 2013, 2017

Apparue sur la scène inter­na­tionale au milieu des années 1990, Monica Bonvicini est prin­ci­pale­ment connue pour ses grandes instal­la­tions impliquant le visiteur mais également pour ses dessins, ses sculptures, ses pho­togra­phies et ses per­for­mances. Elle questionne, parfois avec violence, les structures tra­di­tion­nelles du pouvoir qui régissent les rapports homme/​femme et déconstruit, de façon méthodique, les systèmes de valeurs sociales, culturelles et iden­ti­taires. Ses œuvres remettent en question le sens de la création artistique, l’ambiguïté du langage, les limites et les pos­si­bil­ités attachées à l’idéal de liberté.

En 2008, suite à sa par­tic­i­pa­tion à la Biennale de la Nouvelle-Orléans (la ville se remet alors lentement de la dévastation provoquée par l’ouragan Katrina), Monica Bonvicini travaille à partir de pho­togra­phies trouvées de cat­a­stro­phes naturelles aux États-Unis. Le 9 avril 1947, dans la ville de Woodward, en Oklahoma, une tornade massive et ultra violente a détruit plus de 1000 foyers et entreprises. En une nuit fatidique, 107 personnes sont mortes et plus de 1000 autres ont été blessées.

La source des images est souvent des articles en ligne qui font clairement référence aux cat­a­stro­phes résultant du réchauf­fe­ment climatique. Ainsi, Monica Bonvicini a également représenté la petite ville de Mayflower, en Arkansas, touchée en 2014 par de puissantes tornades, ou encore la côte ouest de Sumatra, en Indonésie, dévastée par un tsunami en 2004. Ces œuvres récentes de la série traitent de l’in­ter­re­la­tion entre la destruction et la con­struc­tion et se concentrent sur les cat­a­stro­phes naturelles qui sont les con­séquences d’actions humaines. Dans cette série de peintures, le sens des coulures est inversé. Une manière de présenter les changements climatiques comme une force destruc­trice, capable de désta­bilis­er les structures autori­taires et de renverser l’ordre, la domination et le pouvoir.

  • Date 2017
  • Technique Tempera sur papier Fabriano marouflé sur toile
  • Copyright © Monica Bonvicin - SABAM Belgium 2025
Painting

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