A propos du BPS22

Les axes de la programmation

Le principe fondateur de l’action du BPS22 est l’élévation sociale par l’accession à la culture, considérée comme une forme d’ap­pro­fondisse­ment de la démocratie”. Elle est un vecteur essentiel de démocratie qui permet aux citoyens d’ap­préhen­der de manière plus critique le monde dans lequel ils vivent.

Les axes du BPS22 sont :

  • permettre d’identifier des filiations artistiques qui dépassent les clas­si­fi­ca­tions de l’histoire de l’art tra­di­tion­nelle à travers une programmation inédite ;
  • décloi­son­ner les styles et les époques en faisant cohabiter ou dialoguer des œuvres, indépen­dam­ment de leur clas­si­fi­ca­tion technique ou historique ;
  • présenter des artistes avant-gardistes et des expéri­men­ta­tions plus événe­men­tielles qui tissent des liens entre les arts plastiques et la musique, la danse, le théâtre, la performance, les sports urbains, etc. ;
  • assumer sa fonction pédagogique critique, tant par sa pro­gram­ma­tion d’ex­po­si­tions que par les propo­si­tions des services de médiation mises en œuvre (stage, journées de réflexion, conférences, etc.).

Le projet

Avant sa profonde rénovation, en 2014 et 2015, le BPS22 Musée d’art de la Province de Hainaut était déjà connu comme espace de création con­tem­po­raine et l’un des pionniers du développe­ment culturel de Charleroi depuis les années 2000.

Aujourd’hui comme hier, le BPS22 programme des expositions temporaires, mono­graphiques ou collectives, qui priv­ilégient les formes d’art centrées sur l’actualité sociétale et les phénomènes culturels car­ac­téris­tiques de notre époque.

L’autre grand marqueur identitaire de la pro­gram­ma­tion du BPS22 réside dans une proposition inédite d’i­den­ti­fi­er des filiations artistiques qui dépassent les clas­si­fi­ca­tions de l’histoire de l’art tra­di­tion­nelle. En tant que musée d’art, « art » étant considéré dans son acception la plus large, le BPS22 décloisonne les styles et époques en faisant cohabiter ou dialoguer des œuvres, indépen­dam­ment de leur clas­si­fi­ca­tion technique ou historique.

A ce titre, le Musée ose la présen­ta­tion d’artistes avant-gardistes et d’ex­péri­men­ta­tions plus évène­men­tielles qui tissent des liens entre les arts plastiques et la musique, la danse, le théâtre, la performance, les sports urbains, etc.

Le BPS22 gère également la collection d’œuvres d’art de la Province de Hainaut tout en faisant ses propres acqui­si­tions. La collection compte aujourd’hui plus de 8000 pièces.

Le lieu

Le campus historique de l’Université du Travail compte quelques bâtiments classés par la Région wallonne, dont celui du BPS22 conçu par l’ar­chi­tecte Gabriel Devreux. Le Musée a été édifié à l’occasion de l’Ex­po­si­tion inter­na­tionale de Charleroi en 1911. Il a accueilli l’ex­po­si­tion des Beaux-Arts et d’art ancien wallon.

Les deux grandes halles de verre et de fer construites de part et d’autre de l’entrée monumentale (avec fronton et péristyle néo­clas­siques) sont ensuite investies par des ateliers techniques (maçonnerie, menuiserie, soudure,…). Quant au bâtiment qui lie ces deux halles (l’actuelle salle Pierre Dupont), celui-ci devient un gymnase.

Pour la rénovation du Musée en 2014-2015, un concours a été lancé. C’est le bureau d’ar­chi­tec­ture Archis­céno­gra­phie Roland qui l’a remporté. Ce cabinet s’est notamment occupé des rénovations du Musée Félicien Rops à Namur et des Abattoirs, à Mons (en col­lab­o­ra­tion avec Matador).

Le nouveau Musée se définit comme un lieu hybride”. Il se compose de différents types d’espaces, accessibles par différents niveaux. Sur plus de 1000 m², la Grande Halle conserve son côté industriel brut”. Elle est par­ti­c­ulière­ment adaptée aux formes d’art con­tem­po­rain expéri­men­tales et aux nouvelles productions. Cette salle a simplement été dotée de cimaises sup­plé­men­taires, déployant plus de pos­si­bil­ités d’ac­crochage. La seconde aile du BPS22 a été totalement transformée en une immense white box” (Salle Pierre Dupont) de 800 m². Elle répond désormais aux normes muséologiques inter­na­tionales. Elle est par­faite­ment adaptée aux conditions d’ex­po­si­tion d’œuvres plus délicates.

Avec ces deux grands espaces distincts, ce sont deux expériences de l’art qui sont ainsi proposées. L’une est con­textuelle et liée à l’histoire du site et du bâtiment. L’autre est aseptique, atemporelle et atopique, telle que la propose la tradition moderniste depuis les années 60.

L’accent a également été mis sur la diver­si­fi­ca­tion des espaces. Plusieurs petites salles (Grenier, Mirador, Project room) ont été créées. Cela permet au BPS22 d’ac­cueil­lir des projets artistiques de plus petits formats, des expériences décalées”, des recherches originales, ou des œuvres plus intimistes. Enfin, un studio permet également d’héberger les artistes qui dévelop­per­ont des productions in situ.

Une attention par­ti­c­ulière a été apportée à l’accueil des publics. Afin de favoriser la circulation dans les salles d’ex­po­si­tion et l’accès aux personnes à mobilité réduite, l’espace d’entrée a été entièrement reconfiguré. L’accent a été mis sur l’une des actions-phares du BPS22, la médiation, grâce à l’amé­nage­ment de deux salles (L’Atelier et Le Labo) pouvant accueillir les activités péd­a­gogiques ou des réunions. Une troisième salle est également dédiée aux activités menées avec les habitants du quartier (Le Local).