Chloé Clément

Betula (1, 2, 3), 2020

Le bouleau, arbre au tronc étrangement blanc, domine les terrils comme un souverain règne sur son royaume. Il est à ces collines de schistes ce que le chêne est aux forêts : un roi. La couleur blanche éclatante de l’écorce du bouleau, lisse et brillante, est due à la présence de bétuline, une substance naturelle­ment contenue dans celle-ci. Ce lien entre l’arbre et sa car­ac­téris­tique distinctive a conduit Chloé Clément à intituler sa série pho­tographique Betula, du nom latin du bouleau.

Dans une « confusion entre témoignage fidèle et réalité fantasmée », les trois images qui composent cette série révèlent une terre dévastée par l’exploitation minière, mais également transformée en un territoire potentiel, une toile vierge où l’homme pourrait envisager une nouvelle forme de liberté. Ce paysage inédit, où les vestiges de notre société indus­trielle inter­agis­sent avec la nature, dessine une sorte de monde parallèle, fictionnel. 

Derrière ces clichés se cache cependant une tension palpable, une inquiétude presque tangible. Chaque pho­togra­phie semble porter un aver­tisse­ment, une mise en garde face à la menace gran­dis­sante qui pèse sur l’équilibre envi­ron­nemen­tal, offrant un regard en constante alerte sur l’état du monde.

  • Date 2020
  • Technique Photographies
  • Copyright Collection du BPS22
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